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Mondialisation
05:07
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MONDIALISATION
Tandis que le néant installe ses pendules
Les pays sans soleil ont éteint la lumière
Des cris sont étouffés qui mangent le silence
Et le fracas du temps organise des leurres
J’entends parfois un cri au loin Le silence aussitôt répond
Et m’étourdit et m’interdit De m’enivrer des apparences
Tandis que le néant remonte ses pendules Dans le fracas du temps laissez-moi vous bercer
Vous faire retrouver les jeux de votre enfance Mais où sont les indiens où sont les bons sauvages
Et quand je pousserai un cri Face au silence qui jaillit
Courage indécence ou folie Qui avive les apparences
Tandis que le néant institue ses frontières Faudra-t-il vous aimer pour oser être nègre
Ne pas perdre les mots chanter sans se lasser Griot en guérilla va-t-en guerre et se casse
Pourtant je vais pousser un cri Face aux océans qu’on a mis
Sur la tombe de mes ancêtres Un cri d’indécence et de guerre
Tandis que l’araignée tisse et tisse sa toile Et que je me demande s’il faut s’y résigner
Ou chanter n’importe où clignoter comme un signe Monstre privé du sens n’importe quoi chanter
J’ai entendu un jour le cri douleur des anges au désespoir
Terriblement tendre pourtant Le cri des anges au désespoir
Tandis que le néant installe ses pendules Et célèbre la mort répandue sur la terre
La où le soleil tombe la où la toile est mise Pour capturer la vie ou la faire céder
Je voudrais le crier ce cri Clameur des anges au désespoir
Terriblement tendre et puissant Le cri des anges à ma mémoire
Tandis que l’araignée tisse et tisse sa toile Et que je me demande s’il faut y travailler
La où le soleil tombe on continue de nier L’humanité qui pousse sur les terres conquises
Pourtant je vais pousser ce cri Face aux océans qu’on a mis
Sur la tombe de mes ancêtres Un cri d’indécence et de guerre
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2. |
Petit poème
02:11
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PETIT POÈME
J’hésite à dérouler les fibres de mon être
Et peut-être aimerais-je n’avoir jamais aimé
Ensemble avec le feu de n ‘avoir pas cessé
J’hésite à dérouler les fibres de mon être
Dans la lumière obscure et verte
Ensemble avec le rythme c’est l’or là dans tes yeux
Ta voix qui marque encore les traces du passé
Ta voix pour caresser les ombres du passé
Ta voix pour oublier qu’il y eut un passé
J’hésite à dérouler les fibres de mon être
Et le temps lentement nous fait des cheveux gris
J’hésite à dérouler les fibres de mon être
Pour venir à tes pieds cesser de n’être pas
Il y eut un matin et il y eut ces nuits
Comment faire aujourd’hui pour cesser d’être là
A regarder en toi se dire ma mémoire
A entendre ta voix comme on entend un cri
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3. |
Etude en gris
03:15
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ÉTUDE EN GRIS
Chanson grise et amertume
Foulard oublié sur la nuit
Chanson rouille qui s’enroule
Une voix hésite et oublie
Frisson qui passe et passe et tourne
Gerbe en éclats de souvenir
Frisson qui passe et passe et tourne
Miroir liquide peau de chagrin
Chanson grise sur le bitume
La nuit titube sur tes reins
Chanson rouille un rayon de lune
Allume un sourire vénitien
Frisson qui passe et fend le masque
Sur mes yeux se pose une main
Frisson qui passe et fend le masque
Viens avec moi jusqu'à demain,
Chanson du bleu des certitudes
Foulard qui claque dans le vent
Chanson lumière minuscule
Les voix la sèment dans le vent
Frisson qui passe et fend le masque
Sur mes yeux se pose une main
Frisson qui passe et fend le masque
Viens avec moi jusqu'à demain,
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4. |
Portrait d'une absence
05:12
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Au café du soleil il y a une fille qui danse son amour avec application
Elle danse des mots elle danse des rires
Elle danse parfois en pleurant follement
Au café du soleil il y a une fille dont le regard surprend par son obstination
À parfois se fixer sur une image pure
Loin du temps loin des voix, des rires et des chants
Un ailleurs de soieries d’ombres et de mémoire
Délices retrouvées échancrure du temps
Un ailleurs de soieries d’ombres vives et de gloire
Vertige retrouvé symphonie du présent
Au café du soleil il y a une fille qui mime son amour avec application
Elle mime des mots elle mime des rires
Elle mime l’amour en dansant follement
Au café du soleil il y a une fille dont le regard surprend par son obstination
À parfois se fixer sur une image pure
Loin du temps loin des voix, des rires et des chants
Un ailleurs de soieries d’ombres et de mémoire
Délices retrouvées échancrure du temps
Un ailleurs de soieries d’ombres vives et de gloire
Vertige retrouvé symphonie du présent
Au café du soleil il y a une fille qui pleure son amour avec application
Elle pleure des mots elle pleure des rires
Elle pleure parfois en dansant follement
Au café du soleil il y a une fille dont le regard surprend par son obstination
À parfois se fixer sur une image pure
Loin du temps loin des voix, des rires et des chants
Un ailleurs de soieries d’ombres et de mémoire
Délices retrouvées échancrure du temps
Un ailleurs de soieries d’ombres vives et de gloire
Vertige retrouvé symphonie du présent
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5. |
A très bientôt
02:47
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A très bientôt
A très bientôt, à plus jamais
C’est comme ça qu’on oublie l’agonie
Qu’on équilibre ses insomnies
C’est comme ça qu’on se dit qu’on préfère
Dormir en boule au creux de son lit
A très bientôt, à plus jamais
C’est comme ça qu’on oublie d’être deux
Qu’on se cherche en se crevant les yeux
En faisant mirage de son corps
En la plantant là comme un décor
A très bientôt, à plus jamais
Chaque sourire est une grimace
Rongé de mousse bleue qui l’encrasse
Chaque sourire est une imposture
Maquillée pour ne pas alarmer
A très bientôt, à plus jamais
La mélancolie pale et glacée
Lacère les images du passé
La falaise s’effrite sans fin
Le sable coule sur nos reins
A très bientôt, à plus jamais
Il faudra partir avant le jour
Faire comme si on allait vers toujours
Prendre le temps de chanter encore
Ne plus voir l’envers du décor
A très bientôt, à plus jamais
Je ne veux plus des drogues de l’âme
Jouer à être seule et gagner
Faire de la vie un monopoly
Moi je préfère encore chanter
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6. |
Quelque chose de l'amour
04:44
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Quelque chose de l’amour
C’est ça c’est bien cela que je dis
c'est la vie, les chansons
C’est ça c’est bien cela que je dis
une odeur un frisson
Les oiseaux le matin un parfum un mystère
Les femmes qui debout affrontent la misère
Quelque chose de l’amour
Quelque chose de l’amour
me fait chanter plus fort que les trains
Chanter plus fort que les trains
Les trains noirs dans les gares en hiver le matin
Ils sont là immobiles imposants incertains
Les trains noirs qui s’en vont le train noir qui revient
Les trains couleur de pluie qui ne vont pas plus loin
Quelque chose de l’amour
C’est ça c’est bien cela que je dis
C’est la vie les chansons
C’est ça c’est bien cela que je dis
une odeur un frisson
Les oiseaux le matin un parfum un mystère
Les femmes qui debout affrontent la misère
Quelque chose de l’amour
C’est ça c’est bien cela que je dis
L’horizon s’élargit
C’est ça c’est bien cela que je dis
Un enfant m’éblouit
Toutes les solitudes et toute la détresse
Toutes les certitudes et toute la tendresse
Quelque chose de l’amour
Me fait chanter plus fort que la douleur
chanter plus fort que la douleur
pour arrêter le son des cymbales de verre
pour n’être plus brisée pour m’étourdir aussi
pour frayer un chemin pour trouver la lumière
simplement retrouver courage dans la nuit
Quelque chose de l’amour
C’est ça c’est bien cela que je dis
C’est ma vie mes chansons
C’est ça c’est bien cela que je vis
Tu entends la chanson
Quelque chose de l’amour
Me fait chanter plus fort que la mort
Chanter plus fort que la mort
Chanter dans le désert des mots qui s’entrechoquent
L’amour que j’ai reçu l’amour que j’ai donné
Chanter comme on répond chanter comme on revient
L’amour que j’ai perdu l’amour qui n’aime plus
mais
Quelque chose de l’amour
Quelque chose de l’amour
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7. |
Léthé
03:45
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Léthé
J’ai oublié pourquoi j’ai choisi cette vie
Elle devait sourire avec un air moqueur
Ou bien une couleur me donnait à rêver
Bleu profond bleu sans fond bleu à en perdre haleine
Enfin j’allais apprendre j’en étais persuadée
Quelque chose de vif quelques gouttes de sens
Pour allumer le temps en dansant sur ses rives
Apprendre le bonheur et apprendre à aimer
Une chanson peut-être à chanter comme on crie
En ramassant des mots aux confins des douleurs
Aller boire le son au plus profond des âmes
Et puis passer très vite accrochée à ma nuit
Sans doute le croyais-je et si je suis venue
C’est bien pour essayer cette langue inconnue
Qui ne trouve jamais de repos dans ses mots
Espérant malgré tout quelque part une entente
J’ai oublié pourquoi j’ai choisi cette vie
Elle devait sourire avec un air complice
Ou bien une couleur me donnait à rêver
Bleu profond bleu rêvé bleu à en perdre haleine
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8. |
Femme sans liberté
02:27
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Tu m’as donné la vie
Tu m’as donné ton sang
Et puis tu t’es barrée
Sans demander ton reste
Femme sans liberté
Non tu n’as rien donné
Tu t’es laissée piégée
Aux filets des regards
Aux filets de leur loi
Qui t’interdisait d’être
Ma mère
Tu m’as donné la vie
Tu m’as donné ton sang
Et puis tu t’es barrée
Sans demander ton reste
Femme sans liberté
Tu ne m’as rien donné
De ton cœur à mon cœur
Il y avait les autres
Il y avait ceux là
Qui te faisaient la loi
Ceux qui ne voulaient pas
Avoir un enfant nègre
Tu m’as donné la vie
Tu m’as donné ton sang
Et puis tu t’es barrée
Sans demander ton reste
Moi j’ai trouvé la voix
Celle qui me fait chanter
Celle qui me fait rêver
Sans oublier le reste
La force d’âtre là
Toujours à m’étonner
De la folie de vivre
De la force d’aimer
Femme sans liberté
J’aurais aimé t’aimer
J’aurais aimé pouvoir
Respecter ton image
Femme sans liberté
Moi j’aurais préféré
Que tu puisses choisir
Sans obéir au maitre
Tu m’as donné la vie
Tu m’as donné ton sang
Et puis tu t’es barrée
Sans demander ton reste
La force d’être là
Toujours à m’étonner
Du miracle de vivre
De la folie d’aimer
Femme sans liberté j’aurais voulu t’aimer
Mais je ne peux porter
Tes chaînes
Femme sans liberté
Tu m’as donné la vie
Sans demander le reste
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9. |
M'Bamba
04:54
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Comment ça se passe là-bas et pourquoi même ai-je envie de savoir tout ça
Comment ça se passe M’bamba comment c’est arrivé tout ça M’bamba ?
Perdue et souveraine accroupie sur le sol
A regarder tes mains qui triaient les racines
Et personne jamais pour porter ton fardeau
Sauf un enfant parfois qui cherchait de racines
Perdue et souveraine à l’ombre du manguier
La force de ton âme un malheur et un cri
Et je ne vois que moi pour porter le fardeau
Ou cet enfant là-bas qui cherche des racines
La brousse est endormie autour de cette tombe
Les racines ont mangé la ruine du temps
Et moi je chante De l’autre côté de la mer
Comme un enfant perdu sans patrie sans racines
Un village éventré par la route et la haine
Les enfants paludisent les femmes persévèrent
Et sur ta tombe je veux faire entrer le soleil
Comme un regard d’enfant perdu et sans racines
Perdue dans la couleur d’un manguier sous la pluie
Perdue dans la beauté perdue dans le mystère
Et maintenant je sais ce que chante la vie
Puisque l’enfant est là qui me tend mes racines
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10. |
Les Innocents
03:05
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LES INNOCENTS
Les innocents se regardent mourir
Et dans la glace apparait un enfant
Qui pleure et joue un blues avec ses yeux
Danse une valse un œillet à la main
et pleure sur l’avenir
Pleure sur l’avenir
La chair est triste les masques sont usés
Et l’amnésie a brulé ton passé
Des escaliers tournent à l’infini
Et ton enfance n’a jamais commencé
Alors pleure sur l’avenir
Pleure sur l’avenir
Les innocents se regardent mourir
Dans le miroir les ombres sont fanées
Les yeux fermés l’enfant a décidé
Qu’il ne fallait plus jamais s’arrêter
Pour pleurer sur l’avenir
Pleurer sur l’avenir
And now you’ve decided to live on your own
Well I’m so glad you can see thought your eyes
But on my own I’ve got to tell the truth
I never thought it was so hard to die
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